Bléneau au moyen-âge


 En 1350 une enceinte fortifiée protège le bourg contre les armées anglaises et les grandes compagnies qui ravagent le pays. On trouve le tracé de ces remparts sur un plan datant de 1550 que Dom Bénigne-Defarges a présenté dans ses importants travaux historiques sur Bléneau.

Commençons notre périple au Moyen-Age devant l’église Saint-Loup

   Elle a été construite à la fin du 12ème siècle ou au début du13ème  siècle selon les techniques de l'art ogival de l'époque sur l'emplacement présumé d'une ancienne église remontant au 5ème siècle ; période de l'évangélisation de la Puisaye et des régions voisines par Saint-Loup,  évêque de Troyes.(mort en 478), par Saint-Germain évêque d'Auxerre et par Saint-Aignan évêque d'Orléans. Cela explique que l´église ait  été dédiée à Saint-Loup de Troyes.

Dans l’église qui a été profondément remaniée au 19ème siècle on trouve des traces de cette époque :

 

A gauche en entrant un bénitier en pierre portant une planne de tanneur, probablement offert par la corporation des tanneurs dont les ateliers se trouvaient dans l'ancienne rue des tanneries proche des bords du Loing.

Un ex-voto à Notre-Dame de Liesse. Il se trouvait autrefois dans la chapelle du même nom. Cette chapelle était située dans l´angle formé par la rue de Dreux et la rue Chiffrène.

Un grand bénitier en fonte de fer aux armes de France. Cette particularité donnent à penser que ce bénitier est celui qui fut placé en 1511 devant le tombeau Jean IV Courtenay de Bléneau ainsi que celui-ci l'avait demandé. Les armes de France rappellent que les Courtenay étaient de sang royal depuis le XIè siècle. Pierre ,7è fils du roi Louis VI le Gros, avait épousé en effet Élisabeth de Courtenay et avait relevé le nom de cette illustre famille. L'un de ses fils Pierre de Courtenay, Comte d'Auxerre et de Nevers fut empereur latin de Constantinople.

Une grande peinture murale représentant Jean II de Courtenay. Cette peinture de 1480, restaurée en 1511 puis dans le goût du siècle dernier représente ce seigneur de Bléneau en armure sur son palefroi tout caparaçonné aux armoiries des Courtenay ("d'or aux trois tourteaux de gueules brisé d'un lambel de gueules de trois pendants" avec pour parties celles de Melun , de Saint-Vérain et de Sancerre correspondant à celles de sa mère, de son aïeule et de sa bisaïeule).

L’église de Bléneau fait partie des églises intéressantes du réseau des peintures murales de Puisaye au titre de cette peinture très originale du fait de sa « restauration » au 19ème.

Sortons de l’église et prenons à notre gauche la rue du Château: 

 

A notre droite arrive une petite rue, la rue du Montluisant autrefois rue des Tanneries. Les tanneries profitaient du bras de Loing détourné pour leurs activités.

Au bout de cette rue se trouvait  l’ancienne porte de Vauluisant et la rue basse,  site des remparts qui entouraient la ville. Reprenons la rues du montluisant et la rue du Château. A notre gauche la rue des fours banaux marque l’emplacement des lieux du même nom.

Au bout de la rue, se trouvait l’ancien moulin banal.

Il est possible d’entrevoir la façade médiévale du Château entouré de ses douves. Il ne subsiste que l’aile nord du château ruiné par le temps mais reconstruit au 17ème.

 

De l’autre côté de la rue , la tour qui se trouve devant nous est une des tours du rempart.

 

Remontons la rue de Courtenay jusqu’à l’avenue Paul Bert qui matérialise aussi le tracé du rempart enserrant la ville médiévale.   La dénivellation rend compte des remblais dus à la démolition des remparts en 1790. 

Le départ de la rue Aristide Briand marque l’emplacement de la porte neuve qui permettait le passage vers le cimetière situé sur l’actuelle place de la Libération. 

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Continuons notre chemin jusqu’à la rue des remparts où l’on peut encore apercevoir une tour des anciens remparts.
 

Nous sommes dans les pas de Jeanne d’Arc qui venant de Villeneuve les Genêts en route pour Chinon franchit le Loing à Bléneau une stèle marque son passage.

 

Un sentier balisé rend compte de sa traversée de notre village.

Au bout de la rue des remparts, se trouvait la porte de Chatillon et une fontaine : la fontaine saint Loup qui approvisionne le lavoir restauré.

Prenons la rue d’Orléans sur notre gauche. A notre gauche à la hauteur de l’Hôtel Blanche de Castille se trouve la maison médicale qui occupe les lieux de l’hôpital médiéval de Bléneau
 . A l’angle des deux rues  se trouvait la chapelle Notre dame de Liesse transformée en maison particulière. En la contournant par la gauche on remarquera la forme du chœur.

On peut sillonner ces rues calmes dont les maisons  ont abrité nos ancêtres.

Même s’il faut de l’imagination pour apercevoir ce passé médiéval de notre village, les traces sont encore visibles, ne serait-ce que dans la toponymie.