Extraits de l'hommage rendu par le maire, Alain Drouhin, le 17 février 2018
"En décembre 1967, il y a cinquante ans, à l'occasion d'une élection partielle, à Ia suite de la démission du maire René Touzeau, vous devenez le premier magistrat de la commune. Vous avez 38 ans. Vous êtes jeune. Vous n'avez pas d'expérience municipale mais vous avez une ambition, soutenue par une volonté tenace, qui vous tiendra tout au long de votre vie publique, de poursuivre l'aménagement de Bléneau initié par Charles-Albert Houette.
A cette époque, Bléneau ne présentait pas le même visage qu’ aujourd'hui et la gestion de la commune était sous la stricte tutelle de l'Etat. Vous avez vite compris que pour mettre en oeuvre vos projets, il vous fallait des appuis pour obtenir les crédits nécessaires au financement de nouveaux équipements. Tout au long de vos mandats, vous avez travaillé en étroite coopération et en toute amitié avec Jean-Pierre Soisson, député puis ministre et Marc Masson, conseiller général et député. Vous l'avez fait avec intelligence, un grand sens du service public et le soutien de vos équipes dont huit personnes sont encore parmi nous.
Aujourd'hui. pour beaucoup de blénaviens, dont les 2/3 n'étaient pas nés lors de votre première élection, de nombreux équipements publics semblent toujours avoir été là alors que vous étiez à l’origine de leur réalisation.
Afin que le temps ne fasse pas son œuvre d'oubli, je tiens à rappeler plus particulièrement :
C'est dire que ces nombreuses réalisations soulignent votre engagement au service de la commune et de tous ses habitants.
Jean, vous avez été un maire, exemplaire, discret, courtois, social et de grande probité qui a toujours eu le souci d'économiser les deniers publics tout en assurant la modernisation de Bléneau.
En 1989, après vingt et une années à la tête de la commune, vous décidez de passer la main à Pierre Doudeau. Vous avez 60 ans et vous pouvez encore envisager de faire un ou deux mandats. Vous ne le voulez pas, considérant qu'il faut savoir se retirer le moment venu. Vous avez, là encore, une vue moderne de la vie publique,
En tant que maire, vous vous engagez également dans la vie associative.
Dès sa création en 1972, vous êtes un membre actif du comité de développement de la Puisaye avec Georges Lestrat, Bernard Maringe et François Solano. Vous faites partie de l'équipe d'élus qui veut tirer cette vieille charrette de la Puisaye, la moderniser et porter haut ses valeurs. Vous êtes né à Versailles mais votre terre est la Puisaye. Vous la voulez ouverte et accueillante. Bien plus tard, au sein du Pays, j'ai mesuré pleinement ce que vous avez fait.
Vous êtes aussi président de l'association d'aide ménagère qui deviendra l'association d'aide ménagère et de soins à domicile du canton de Bléneau. Vous affirmez par la même votre engagement social qui sera toujours au coeur de votre action,
Sur demande du conseil municipal, en raison de l'intérêt que vous portez au développement de votre commune et des réalisations effectuées durant vos mandats, le préfet de I'Yonne vous confie l'honorariat de maire de Bléneau. Vous recevez également la médaille de la ville que vous avez-vous-même créée. Elle vous fait citoyen d'honneur.
Maire honoraire, Jean, vous l'êtes vraiment. Vous continuez à vous engager dans la vie communale et associative en prenant des responsabilités. Vous êtes membre de la commission des impôts, vous prenez en charge le tutelles de l'association tutélaire icaunaise, vous êtes trésorier d'associations mais aussi vice-président de l'Union Nationale des Combattants de Bléneau.
Après avoir fait votre service militaire en Allemagne, vous partez en 1956 en Algérie. Vous êtes débarqué à Alger. Vous servez bien la France. Vous revenez dans votre foyer avec le grade de lieutenant puis de capitaine de réserve. Votre attachement au devoir de mémoire et à la défense des anciens combattants est fort puisque vous ne manquez aucune réunion de l'association présidée par Serge Bègue, votre ancien conseiller municipal et participez à toutes les manifestations patriotiques. "