L'église saint Loup


L'église Saint-Loup est le monument le plus ancien bien que l'on ne connaisse pas la date de sa construction (fin 12ème début 13ème siècle). Celle ci a été entreprise sur le site d'une église plus ancienne (5ème siècle) ce qui était assez commun à l'époque.

Le nom donné à l'église vient de celui de l'évêque de Troyes, contemporain de saint Germain d'Auxerre et de saint Aignant d'Orléans.

Il s'agit d'une construction que l'on peut dater du 12ème siècle en raison du style ogival courant à cette époque.

Deux  inscriptions   sur l'église nous renvoient  à la Révolution française et l'éveil de la notion de citoyenneté

"Temple de la Raison, martelée et peu visible." 

Les temples de la raison créés sous la Révolution française en 1793 étaient  des temples athées consistant en un monument chrétien reconverti pour y organiser le culte de la Raison, inscription martelée en 1877, car elle nie l’existence de Dieu. 

"Le peuple français reconnoit l'être suprême et l'immortalité de l'âme."

Cette deuxième inscription au-dessus de la première est visible.  Robespierre est à l'origine du culte de l'Être suprême « L'idée de l'Être suprême est un rappel continuel à la justice, elle est donc sociale et républicaine. » L'article premier du décret du 18 floréal an II 1794 proclame que « Le peuple français reconnaît l'existence de l'Être suprême et de l'immortalité de l'âme ». Cette inscription a été conservée car moralement correcte pour l’église.

Sur le bénitier en fer figurent les armes de France. Il date probablement de 1511 et se trouvait sur le tombeau de Jean IV de Courtenay.

 Sur le bénitier en pierre figure un outil des tanneurs (une panne)

La voute de la nef fut construite en 1877 moment où fut entrepris une restauration. L'ancienne est encore apparente dans les combles.

 

La dissymétrie que l'on peut observer ainsi que le portail rappelle ceux d'autres églises de la région. Au dessus figure le texte du décret du 7 mai 1794. Robespierre créait l'être suprême afin de remplacer la religion par le culte athée de la raison.

La porte du nord est de style renaissance.

 

 

Le clocher, reconstruit en 1690 après que la flèche fut détruite en 1680, repose sur la base que l'on peut dater du 12ème siècle. Il fut détruit en 1680 et reconstruit de façon plus simple. Il comprend deux cloches.

Cécile placée en 1789 a eu pour parrain Jean-Baptiste Rougier de la Bergerie seigneur de Bléneau et sa femme Cécile Haudry.

Agathe placée en 1874 a eu pour marraine Agathe Houette de la Motte et pour parrain Edouard Quesnel.

La cloche qui sonne les heures date de 1542 et est dénommée Bartholomée.

Les chapiteaux qui couronnent les piliers représentent:

  • la création de la femme
  • le puits de Jacob où la Samaritaine rencontre Jésus
  • le songe de Jacob
  • des démons et un monstre mi homme mi démon
  • Adam et Eve chassés du paradis
  • le sacrifice d'Issac
  • Eve mangeant l fruit défendu
  • la nativité
  • Loth s'enfuyant de Sodome et Gomorhe avec sa femme et sa fille
  • l'arche de Noé

La clé de voute du chœur repésente l'agneau pascal.

A la révolution le mausolée construit en 1610 à la mémoire de Gaspard 1er de Bléneau dut démoli. La peinture murale représentant Jean II de Bléneau  est toujours visible.

La peinture murale représente Jean II de Courtenay. Elle date de 1480.

Deux épitaphes sont gravées sur des plaques de marbre noir venant du tombeau détruit en 1793:

"La force de la foi ne connait pas la ruine"

"Que nos petits enfants dépassent nos exemples"

Dans la ville plusieurs chapelles avaient été érigées dont une dans le cimetière (actuellement place de la mairie). Une source figure sur les plans et un puits se trouvait à côté de l'église.

Une chapelle a été construite en 1619 près du château du Coudray.

L'hôtel Dieu fut fondé en 1395. En 1672 Louis XIV transféra les biens à un ordre hospitalier, ce biens furent restitués suite à un procès.

Ce bâtiment est maintenant le centre de santé. Il fait face à une ancienne chapelle celle de Notre Dame de Liesse.

Dans le quartier des chapelles se trouvait celle dédiée à Saint Cartaud. Une maison faisant l'angle a une niche avec une statue du saint.